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Le 4 octobre 2021 à 12h30
par Damien Malvetti

Assurance: tips and tricks pour un tender réussi

Remettre en question ses contrats d’assurance flotte peut souvent vous permettre de faire de belles économies (20% sont tout à fait réalisables), et vous fournir un aperçu détaillé de vos contrats afin de lancer de nouvelles initiatives. Mais encore faut-il savoir par où commencer pour dresser votre tender. Steven Mertens, spécialiste assurances chez Fleet360 nous partage ses bons conseils et la marche à suivre pour réussir à coup sûr son tender assurance.

Avant toute chose, il faut savoir qu’il n’est pas toujours intéressant de vouloir changer ses contrats d’assurance ou les externaliser de son contrat de leasing. Par exemple, si votre niveau de risques est très élevé en comparaison de la prime que vous payez. Autre exemple : certains secteurs d’activités comme la distribution de colis ou les taxis ont un niveau de risques très élevé, ce qui les rend souvent peu intéressants pour les assureurs. Pour eux, la prévention serait la priorité.

 

Collecter pour estimer

La première étape consiste à rassembler les données de votre flotte actuelle pour savoir comment elle est assurée et quelle est votre sinistralité. S’agit-il d’assurances incluses dans vos contrats de leasing ou passées en direct avec un assureur ? De quels types de contrats et de couvertures disposez-vous ? etc.

« Attention, certaines sociétés ont parfois des contrats avec plusieurs fournisseurs, voire signés avec d’anciens fournisseurs, et ce d’autant plus si elles sont intégrées dans le contrat de leasing. « Il se peut donc que tous vos contrats ne soient pas identiques en termes de clauses, mais aussi de couverture », met en garde Steven Mertens. « Il est également possible que vous ne puissiez pas obtenir les informations de tous vos contrats. Par exemple si vous avez des contrats de leasing fermé. Il faudra alors estimer les informations manquantes. Une estimation correcte constituera la base de votre tender. »

 

L’importance de l’analyse

Vient ensuite la phase d’analyse des données. « Avec les données dont vous disposez, vous pouvez estimer le montant des primes nécessaire pour couvrir les coûts et la fréquence de dégâts de votre flotte. » Concernant les dégâts, Steven Mertens insiste sur l’importance de faire une moyenne sur les 3 à 5 dernières années afin d’obtenir une moyenne valable. « Car il se peut, pour de multiples raisons, que le nombre de dégâts ait été anormalement élevé ou bas durant une année. Pour exemple, il y a fort à parier qu’en 2020, le nombre de dégâts aura chuté fortement suite à la réduction des trajets liée aux confinements. »

En matière d’accidentologie, il faut également regarder le nombre et le type des accidents, car la fréquence et le type de risque ont un impact important, notamment sur la RC (Responsabilité Civile). Si on a par exemple beaucoup de petits accidents, le risque d’avoir plus tard un accident grave devient plus élevé.

 

« Une assurance sert à couvrir un risque inconnu. Si on est une grande entreprise avec une flotte importante, on sait qu’on aura forcément chaque année un certain nombre de sinistres et on doit se poser la question de savoir si une assurance tous risques est le plus adéquate. Dans une petite entreprise de 20 véhicules, le risque est plutôt sur l’individu. Si une perte totale survient chez une petite entreprise, l’impact financier sera beaucoup plus conséquent que dans une grande structure. Les PME ont donc souvent intérêt à opter pour une couverture tous risques. »

 

Réalité de la prime

Sur la question des primes, il faut toujours prendre en compte le montant net que vous payez. « Sur une assurance RC par exemple, il y a 27,10% de taxes. Il faut encore compter la marge de l’assureur et ses frais fixes de fonctionnement. Tout cela est répercuté dans la prime. On estime que 50% de la prime couvre les dégâts. C’est un point important, car si vous avez un certain volume, il est parfois plus intéressant de payer directement les dégâts que de passer par une assurance et de devoir s’acquitter de ces montants annexes. Si l’on travaille avec des assureurs en direct, il est possible de résilier ses contrats sur base annuelle. Il suffit de s’y prendre suffisamment à l’avance par rapport à leur échéance. Si vos assurances sont incluses dans vos contrats de leasing, c’est un peu plus compliqué. Il faudra regarder avec votre (vos) loueur(s) s’il est possible de le faire et selon quelles modalités. Certains sont tout à fait ouverts à la discussion et à revoir les contrats en cours. Si ce n’est pas le cas, vous devrez revoir vos assurances et vos couvertures pour vos prochains contrats. »

 

 

Le conseil de l’expert

Petit conseil de Steven Mertens : « Faites de la prévention ». Car oui, un assureur regarde forcément les chiffres du passé. Mais si vous faites de la prévention envers vos conducteurs ou que vous utilisez des données – par exemple obtenues via la télématique – pour améliorer leur comportement de conduite, cela pourrait impacter positivement vos statistiques de dégâts, et, du coup, vos risques et primes.

Il en va de même pour les systèmes ADAS. Intégrer certains de ces systèmes dans vos véhicules va forcément augmenter leur prix d’achat ou leur loyer, mais pourra permettre de réduire vos accidents et donc vos assurances.

Cela est d’autant plus vrai si êtes votre propre assureur en dégâts matériels. Dans ce cas, c’est vous qui avez tout à y gagner. De plus, vous pouvez engendrer de belles économies en coopérant avec votre propre réseau de réparations et en mettant en place des accords sur les dégâts à réparer ou non et sur la façon de les réparer.

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Gestion de flotte , Assurances et assistance

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