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Le 26 février 2020 à 10h39
par Maxime Pasture

Global Automotive Consumer Study Deloitte : de quoi hiérarchiser les priorités

Le forum Inspiring Talks #WeAreMobility organisé par la Febiac au Salon de l’Auto de Bruxelles a permis d’en apprendre davantage sur les enjeux de mobilité actuels. Eric Desomer, associé chez Deloitte Belgium, y a présenté les résultats de l’étude annuelle « Global Automotive Consumer ». De nombreux enseignements sont à tirer en matière de voiture électrifiée, de réseau de recharge, d’accès aux transports en commun, de multimodalité et même de voitures autonomes.

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De septembre à octobre 2019, Deloitte a interrogé plus de 35.000 personnes dans 20 pays différents à propos de diverses thématiques liées à la mobilité. L’objectif de cette étude est de permettre aux entreprises de hiérarchiser leurs priorités afin d’établir le business plan le plus adéquat à leurs activités et de miser sur les bons investissements. De quoi nous intéresser au plus haut point !

Intérêt croissant pour les motorisations alternatives

Deloitte a regroupé ses résultats en se concentrant principalement sur les pays et régions suivantes : les USA, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde, l’Allemagne et bien sûr, la Belgique. À l’exception de la Chine, dont l’attrait a diminué de 65% en 2019 à 57% en 2020, l’intérêt pour les motorisations alternatives est grandissant dans toutes les régions. 

En Belgique, la préférence va toujours à l’essence et au diesel (52%) mais ensuite vient la technologie hybride (29%), suivie des autres alternatives (principalement CNG et hydrogène, pour 10%) et des véhicules électriques (9%). La raison principale pour laquelle les Belges s’intéressent aux voitures électrifiées est sans surprise la diminution des émissions (50%), suivie de près par l’intention de diminuer le TCO (31%). 

Les freins du véhicule électrique

Même si les inquiétudes en la matière diminuent de 2018 (31%) à aujourd’hui (26%), l’autonomie reste la plus grande préoccupation des Belges concernant les véhicules électriques. Le manque d’infrastructures de recharge devient par contre de plus en plus problématique (de 20% en 2018 à 25% aujourd’hui). Les autres freins sont, dans l’ordre : le coût d’investissement (21%), les problèmes liés à la batterie (de 5% en 2018 à 13% aujourd’hui ! On pense notamment aux incendies…) et enfin, le temps de charge (12%). 

L’autonomie ne devrait pas être un souci

Constatation intéressante : en Belgique, 34% des interrogés souhaitent que les voitures électriques proposent une autonomie de minimum 400 miles (640 km) alors que, selon Deloitte, le Belge moyen ne parcourt que 39,5 km par jour. 

Le gouvernement devrait prendre ses responsabilités

Lorsque Deloitte a demandé aux répondants « Qui devrait prendre ses responsabilités pour mettre en place des infrastructures de recharge ? », les premiers cités étaient : le gouvernement, les constructeurs automobiles et les compagnies pétrolières. En Belgique et en Allemagne (encore davantage en Corée du Sud), c’est avant tout le gouvernement qui est pointé du doigt. Les Américains, Chinois, Japonais et Indiens estiment que c’est davantage le rôle des constructeurs automobiles de placer des solutions de recharge. 

Demande globale pour un meilleur accès aux transport en commun

Pour les répondants de chaque pays, un meilleur accès aux transports en commun serait la solution idéale pour réduire la congestion automobile. Mais dans le même temps, en Belgique, la résistance à la multimodalité reste grande : seul 1 Belge sur 4 utilise au minimum 1 fois par semaine deux types de moyens de transport différents lors du même déplacement. 

Au moins 1 Belge sur 2 ne croit pas en la voiture autonome

Selon les experts, en plus de diminuer le nombre d’accidents/d’incidents, la voiture autonome serait capable de réduire les embouteillages. Pourtant, autant en 2018 qu’en 2020, 50% des Belges interrogés pensent que la voiture qui roule seule n’est pas sûre. 61% de nos compatriotes sondés ont peur du hacking et 58% sont très méfiants dû aux différents incidents médiatisés impliquant un véhicule autonome. 

Qu’en retenir ?

  • L’un des freins à la voiture électrique reste l’autonomie. Pourtant, selon Deloitte, les Belges roulent en moyenne 39,5 km/jour et toutes les études que nous connaissons confirment une distance quotidienne variant entre 30 et 40 km/jour. 
  • Seuls Européens interrogés, les Allemands et les Belges attendent que les gouvernements prennent des initiatives dans l’installation d’infrastructures de recharge. 
  • Pour une majorité de personnes interrogées, quelle que soit la région du monde, un meilleur accès aux transports en commun est la condition majeure pour améliorer la mobilité en diminuant la congestion automobile. 
Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Actus

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