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Le 12 octobre 2021 à 06h44
par Damien Malvetti

Powerdale : « Voitures électriques : des arguments plutôt que des croyances »

La voiture électrique fait encore très souvent l’objet de critiques et d’arguments d’opposition, souvent peu nuancés. Chez Powerdale, on a décidé qu’il était temps d’amener de la clarté basée sur des faits et des arguments, plutôt que sur des croyances. Stephan Atsou, Sales & Marketing Manager, s’est prêté au jeu.

« Nous avons mené une enquête avec différents partenaires et fleet managers qui sont directement en contact avec les conducteurs et qui connaissent donc parfaitement leurs craintes et angoisses par rapport à la voiture électrique », expose-t-il. Il faut dire que la voiture électrique s’impose de plus en plus dans les flottes, surtout au vu de la fiscalité annoncée pour 2026. « Il y a 5 ou 6 ans, on recevait des demandes d’informations de gestionnaires de flotte dont un conducteur s’était montré intéressé par la conduite électrique. Aujourd’hui, ce sont les gestionnaires de flotte eux-mêmes qui s’informent pour pouvoir intégrer l’électrique dans leur parc et informer au mieux leurs collaborateurs. »

Mais il ressort souvent des discussions que les conducteurs ont toute une série d’aprioris peu nuancés sur la conduite électrique. Stephan Atsou nous présente le top 5 et répond aux arguments avancés.

« En vacances avec ma voiture électrique ? Impossible ! »

« C’est effectivement la préoccupation numéro 1 des conducteurs lorsqu’on leur propose une voiture électrique. Il est évident qu’on ne peut pas aller aussi vite dans le sud de la France avec une voiture électrique qu’on le fait avec un modèle à motorisation thermique. Mais il s’agit en fait de la question de l’adéquation entre l’outil et l’usage. Partir en vacances n’est pas l’usage principal qu’on fait de sa voiture. Faisons un parallèle : quand vous construisez, achetez ou louez une maison, vous la choisissez en fonction de vos besoins habituels, pas des exceptions. Si vous recevez toute votre famille une fois par an pour une grande fête à 50, vous n’allez pas vous tourner vers une habitation comportant une grande salle de fête, car cet événement représente une exception, pas une habitude. C’est exactement pareil avec votre voiture. Et puis, il existe des solutions alternatives. On prend toujours l’exemple des vacances en France en voiture, mais lorsqu’on part plus loin, on le fait avec un avion, un train. Pourquoi ne pas partir en vacances en France en train ou en avion et louer une voiture sur place si le budget le permet ? Pourquoi ne pas aussi emprunter la voiture d’un ami ou prendre la seconde voiture (thermique) du ménage ? Ou opter pour une voiture thermique durant les 2 ou 3 semaines de vacances en remplacement de votre électrique puisque de nombreux contrats de leasing proposent cette option. Bref, c’est tout simplement une question de changement d’habitude.

Enfin, il existe aussi des solutions de recharge rapide sur les autoroutes belges et françaises. Certes, le trajet sera peut-être un peu plus long, mais c’est tout à fait possible de partir en vacances avec sa voiture électrique. S’imposer une longue pause sur un trajet conséquent ne peut être que bénéfique. »

 

« Je n’ai pas la possibilité de recharger à la maison, donc la voiture électrique n’est pas pour moi ! »

« Bien sûr que si ! Il y a 3 domaines dans le secteur de la recharge : à la maison, au bureau et sur la voie publique. S’il ne vous est pas possible d’installer une borne à votre domicile, vous pouvez toujours recharger au bureau. De nombreuses entreprises disposent déjà de stations de charge sur leur parking. Si elles ne l’ont pas fait, les incitants fiscaux actuellement mis en place devraient les aider à le faire. Et en attendant que ce soit le cas, vous pourrez toujours recharger sur une borne publique. Evidemment, si la borne rapide la plus proche est à plus de 5 kilomètres, il faudra peut-être attendre un peu que le réseau se développe pour passer à l’électrique. »

 

« Une voiture électrique pollue davantage qu’une voiture thermique »

« A cet argument, je ne peux pas répondre simplement par « oui » ou « non » car la question de la pollution d’un véhicule – électrique ou non – est souvent beaucoup plus complexe qu’un slogan en 2 lignes. Mais j’invite les personnes intéressées par le sujet à regarder le reportage « A contresens » sur Auvio (plateforme streaming de la RTBF). Il s’agit d’un reportage réalisé par un journaliste suisse indépendant et un ingénieur suisse financé sur base d’une levée de fonds et donc pas par des organismes ayant un intérêt d’un côté ou de l’autre. Ce reportage se penche sur les questions des batteries, de l’exploitation du lithium et du cobalt, sur les terres rares, sur le mix énergétique, etc. Ce sujet apporte la nuance nécessaire au débat et sort de l’ornière des partis pris simplistes. »

 

« Si tout le monde roule en électrique, il faudra rouvrir des centrales nucléaires. »

« Avec l’augmentation de production, notamment via les panneaux photovoltaïques que les entreprises et particuliers installent, et la sécurisation de l’approvisionnement avec nos pays voisins, la production d’électricité reste un enjeu mais ne devrait pas poser de problèmes. Le problème risque plutôt de se situer au niveau de la disponibilité de la puissance si tout le monde recharge en même temps en rentrant à la maison à 19h. On aura plutôt un problème de Kw et non de kW/h. La solution est donc d’utiliser des systèmes qui permettent de réguler les recharges des différents véhicules, au niveau des bâtiments résidentiels, de bâtiments d’entreprise ou même du réseau. Il existe différentes solutions, telle que notre ‘NexxtGEM’ qui s’installe aussi bien dans des bâtiments d’entreprise que résidentiels. Ce dispositif lui permet de conserver la capacité électrique du bâtiment pour les opérations quotidiennes, même lorsque plusieurs véhicules sont en charge. Sur base des besoins spécifiques en recharge de chaque conducteur (son heure d’arrivée et de départ, son besoin en énergie, etc.), le NexxtGEM détermine les priorités de charge et planifie les sessions. »

 

« J’aime le son du moteur de ma voiture thermique et l’odeur de l’essence »

« Cela peut paraitre une boutade et ce n’est certainement pas l’argument principal, mais il nous arrive de l’entendre chez des férus de l’automobile. Face à un argument émotionnel comme celui-ci, on n’a pas vraiment de réponse. Certains aiment aussi l’odeur de l’essence par exemple… Une voiture électrique n’offre peut-être pas ces senteurs ou bruits, mais elle offre par contre un incroyable agrément de conduite. Et à ce titre, le meilleur argument reste de proposer à un conducteur sceptique de prendre le volant d’une voiture électrique. Je suis persuadé qu’il sera rapidement séduit par d’autre atouts. »

 

 

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.

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