Le 26 décembre 2023 à 16h50
par Damien Malvetti

Fleet test Fiat 600e: une grande sœur pour la 500e

Six ans après la disparition de la Punto de son catalogue, Fiat fait son grand retour dans le segment B avec cette nouvelle venue dénommée 600, en hommage à la mythique Fiat 600 des années 50. A la fois proche et différente de la 500, elle se décline en motorisations hybrides et électriques – 600e. C’est au volant de cette dernière variante que nous avons pu la découvrir et la tester.

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Vous l’ignorez certainement, mais Fiat est la marque du groupe Stellantis qui enregistre les plus importants volumes au niveau mondial. Et tout cela uniquement grâce à une réinterprétation plus que réussie de la 500 d’époque, désormais déclinée en différentes versions et motorisations. Dans sa version électrique, le ‘pot de yaourt’ n’est autre que le modèle EV des segments A et B confondus le plus vendu en Europe et figure dans le top 5 des BEV les plus vendus sur le Vieux continent, tous segments confondus. Pas mal n’est-ce-pas ?!

Alors quand Fiat veut élargir sa gamme avec un nouveau modèle, il n’y a rien d’étonnant à ce que la marque italienne décide de remettre au gout du jour un autre modèle emblématique de son histoire : la 600. D’autant plus que cette nouvelle 600 intègrera le segment B, qui représente 30% des ventes chez nous et au sein duquel Fiat a connu quelques années de gloire lors des précédentes décennies avec ses Uno et Punto.

Cousine de la Jeep Avenger

Le défi est donc de taille pour cette nouvelle 600 qui, économie d’échelle oblige, partage sa plateforme CMP2 avec les récentes Jeep Avenger ou Peugeot 2008. La filiation va même au-delà de cet héritage technique puisqu’une fois à bord, on se rend vite compte que son intérieur est une copie presque parfaite de l’habitacle de la Jeep, sur lequel les designers de Fiat ont apposé ci-et-là leur patte pour tenter de brouiller les pistes. On notera toutefois l’usage de matériaux recyclés, notamment de 200 bouteilles de plastiques pour fabriquer les sièges et le rappel de la couleur de carrosserie sur différents éléments de décoration intérieure.

A l’extérieur par contre, la Fiat bénéficie d’un look unique, mélangeant des clins d’œil à la Fiat 600 d’époque et à la 500 actuelle. Les courbes sont plus assertives et les lignes générales sont plus arrondies que celles de la 500 pour accentuer ses origines italiennes. C’est aussi le cas de sa palette de couleurs qui joue à fond la carte de la Dolce Vita et banni désormais le gris. On y trouve des nuances renvoyant au ciel, à la mer, à la terre ou au soleil d’Italie.

La nouvelle venue mesure 4,17 m, mais est à peine 4 mm plus haute qu’une 500. De quoi la différencier aussi de la 500X, qui culmine 72 mm plus haut. Grâce à son format de petit SUV, la 600 est assez habitable, bien que les places arrière soient plutôt réservées à des enfants. Quant au coffre, il propose 360 litres, c’est dans la moyenne de la catégorie. Pas mieux, pas moins bien, mais l’accès est facilité grâce à la large ouverture.

Comme dans sa cousine Jeep, on regrette l’usage de beaucoup de plastiques durs sur la console, mais la bonne qualité d’assemblage rattrape quelque peu la mise. On notera aussi la présence d’un siège conducteur massant, une exclusivité sur ce segment, et de nombreux systèmes d’assistance et aide à la conduite de série.

 

En hybride ou en full électrique

Sous son capot, deux versions sont proposées : l’hybride avec au choix 100 ou 136 ch, et une 100% électrique équipée d’un moteur de 156 ch et d’une batterie de 54 kWh. De quoi permettre de parcourir jusqu’à 406 km avec une seule charge.

La recharge rapide (DC) est possible jusqu’à 100 kW, ce qui permet de faire passer l’autonomie de la batterie de 20 à 80% en seulement 27 minutes.

 

2 finitions et très peu d’options

Fiat a décidé de très bien équiper sa 600. Résultat, le catalogue d’options se résume uniquement au choix de la couleur (pastelle ou métallisée) et à deux niveaux de finition : la version de base RED déjà bien équipée ou la haut de gamme La Prima full options. La première est proposée à partir de 34.920 euros, tandis que la seconde est affichée à 38.950 euros, ristournes comprises.

On ne connait pas encore les détails des versions hybrides, mais on sait déjà que le tarif sera sous la barre des 25.000 euros.

Sur la route, la Fiat 600e fait le job. Elle offre un compromis assez intéressant entre confort et performances, bien qu’il vous faudra enclencher le mode sport si vous voulez vraiment profiter des 156 ch et d’une direction plus réactive. Le travail d’insonorisation est plutôt réussi comme celui de l’amortissement, que nous avons pu vérifier lors d’un passage sur une route pavée wallonne en très piteux état.

Fiat annonce une consommation de 15,1 kWh/100 km, qui est tout à fait réaliste puisque nous sommes parvenus à l’atteindre sans difficulté lors de notre essai.

Bilan fleet

Outre un look attirant, des couleurs pastelles et un niveau d’équipement plus élevé que ses concurrentes, la 600e n’offre rien de vraiment étonnant ou nouveau dans le segment. Par contre, elle propose ce qui manque cruellement à la petite 500 : de l’espace pour toute une famille. En fait, la 600 est un peu la version familiale de la 500, sans être un vrai SUV comme l’est la 500X.

En lançant d’abord la version full électrique, Fiat compte bien conquérir des clients fleet qui cherchent autre chose qu’un énième SUV insipide. Son tarif peut paraitre élevé, mais il faut évidemment prendre en compte l’équipement quasi complet, même sur la version de base RED.

Fiche technique

Fiat 600e La Prima

INFORMATIONS TECHNIQUES  
Carburant Electricité
Puissance 115 kw / 156 ch
Couple maximum 260 Nm
Poids à vide 1.520 kg
Volume du coffre 360 l
Autonomie 406 – 409 km
Consommation moyenne 15,1 – 15,2 kWh/100 km
Emission CO2 0 g/km
Vitesse maximale 150 km/h
Capacité de la batterie 54 kWh

 

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 32.190,08 €
Prix de base TVAC 38.950 €
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 61,50 €
BIV (Flandre)   0 €
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) 97,68 €
Taxe de circulation (Flandre)   0 €
Déductibilité fiscale 100 %
ATN utilisateur 1.540 €/an
Dépenses non-admises 616 €/an
Taxe CO2 37,94 €

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Essais fleet

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