Profil conducteur
Le diesel reste la panacée pour les conducteurs au kilométrage annuel élevé (>30.000 km), surtout si ceux-ci sont essentiellement effectués sur des voies rapides et autoroutes. Si le diesel réclame un peu plus de temps que son homologue à essence pour atteindre sa température de fonctionnement idéale, sa consommation est incomparable une fois celle-ci atteinte. L’économie à l’usage et la fiscalité basée sur les rejets de CO2 sont donc à son avantage.
Le moteur diesel profite aussi de son couple supérieur pour offrir plus de souplesse dans la conduite, notamment à bas régime, ce qui en fait la motorisation privilégiée des utilitaires. Si ses propriétés écologiques, notamment le rejet de particules fines, ont été décriées ces dernières années, les moteurs de dernière génération ont complètement redressé la barre. La généralisation du filtre à particules et le traitement des gaz d’échappement par réduction catalytique sélective (SCR) rendent aujourd’hui les moteurs diesels particulièrement propres.
Statistiques
Longtemps leader du marché, et ce de la tête et des épaules (sa part de marché a frôlé les 80% !), le diesel n’a pas résisté à la vindicte populaire qui a suivi l’affaire du « Dieselgate » de 2015. Ses ventes se sont depuis effondrées, poussées dans le dos par des politiques discriminatoires (et diffamatoires par certains aspects) à son encontre. Ce au point de tomber à 31,4% des immatriculations de voitures neuves en 2019. Une tendance qui s’est confirmée en 2020, avec une part de marché de 33% entre janvier et octobre.
Ici encore le bannissement des motorisations thermiques annoncé à moyen terme et l’image erronément « peu fréquentable » que traîne désormais le diesel laissent à penser que, à moins d’un nouveau revirement politique, ce type de carburant risque fort de se marginaliser un peu plus sur les voitures personnelles.
Côté fiscalité